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Églises

Tugéras St Maurice

Eglise de L'Assomption

Un patrimoine chargé d’histoire

L’église de Tugéras, érigée au XIIᵉ siècle, est un remarquable témoin du passé de la commune. À la fois sobre et élégante, elle a traversé les siècles en conservant une belle cohérence architecturale malgré les épreuves et les transformations.

En 1574, durant les guerres de Religion, une partie de l’édifice fut incendiée. Elle a ensuite été restaurée et remaniée au fil du temps, du roman tardif au gothique du XVIᵉ siècle, tout en conservant un plan homogène et une belle unité d’ensemble.

L’église, orientée traditionnellement, se distingue par sa façade imposante, flanquée de deux puissants contreforts. Son portail, reconstruit au début du XVIᵉ siècle, attire l’œil avec ses décors sculptés de feuilles de chou, et ses colonnes torsadées surmontées de petits pinacles finement travaillés.

Le clocher, dont la flèche et le dernier niveau datent du XIXᵉ siècle, repose sur une base carrée percée de baies en plein cintre, typiques du style roman.

À l’intérieur, on peut admirer des chapiteaux sculptés, tous différents, avec une grande finesse d’exécution. L’un d’eux représente des figures emmaillotées dans des bandelettes, séparées par des motifs de palmes — une scène énigmatique, peut-être inspirée d’un voyage en Orient.

Dans le chevet, les clés de voûte sont également ornées. L’une d’elles présente un écusson porté par deux anges, un motif que l’on retrouve dans d’autres églises de la région, notamment à Moulin et Sousmoulins.

Saint Maurice de Laurençanne

Eglise Saint Maurice

Un témoignage humble et émouvant du passé

L’église de Saint-Maurice est dédiée à saint Maurice, chef de la légion Thébaine, composée de soldats chrétiens martyrisés au IVᵉ siècle par l’empereur Maximilien Hercule, pour avoir refusé de renier leur foi.

Construite selon un plan rectangulaire simple, l’église présente une nef unique menant, après la descente de quelques marches, à un chevet droit percé d’une petite baie laissant entrer une lumière discrète.

L’édifice a beaucoup souffert au fil du temps. Les parties hautes ont été détruites lors d’épisodes anciens. Les voûtes du chœur et de l’avant-chœur ont disparu, mais leurs amorces sont encore visibles, ainsi que les faisceaux de colonnes de style gothique qui les soutenaient autrefois.

La façade ouest, de style roman, se distingue par son portail à trois voussures en plein cintre, encadré de deux arcs aveugles. Sur cette façade, on peut observer des graffiti anciens, dont un bateau et une tête humaine, encore bien conservés, qui intriguent autant qu’ils fascinent.

À l’intérieur de la nef, se trouve l’entrée d’un souterrain partiellement accessible, menant à deux petites salles. Ces espaces auraient sans doute servi de refuge à une époque troublée.

On remarque également deux enfeus, l’un au nord, l’autre au sud de la nef. Il s’agit de niches funéraires murales, destinées à accueillir la sépulture d’un personnage important, souvent un ecclésiastique ou un seigneur.

Le clocher, de forme octogonale, est surmonté d’une flèche en ardoise. Il abrite une cloche en bronze, datée de 1629, témoin précieux de l’histoire religieuse de la commune.